Yvon est débordé en ce moment donc je prendre sa place pour faire un petit CR de notre balade sur la haute route
en ski rando.
Le rendez vous est fixé à Argentière le jeudi. Nous sommes 6 prêts pour l’aventure de 4 jours. La chance est avec nous, 1 semaine avant la météo annonçait du mauvais temps, mais le soleil sera bien là et de la poudreuse est tombé en abondance en début de semaine. Le niveau de risques d’avalanche est passé à 2 rapidement. Les conditions seront excellentes.
Après la vérification de notre équipement, nous prenons la direction des grands montets par les télécabines à 3300m d’altitude. Ca nous laisse peu de temps pour nous acclimater. On débute par une descente coté nord sur le glacier d’argentière à 2600m pour remonter en face sur le glacier du chardonnet pour passer le col à 3300m. La 1 ère montée est raide, on met tout de suite les crampons et l’autre partie de la montée se fait en ski jusqu’au col. Ensuite derrière, la descente pour rejoindre le glacier de salena se fait en rappel. On est tout de suite dans le bain, heureusement que Fabien O nous avait prévu quelques initiations avec les cordes avant. Ensuite le prochain objectif est la fenêtre de Salena à 3300m (on fait une petite erreur d’orientation, mais rien de grave, on retrouve rapidement notre haute route) pour rejoindre le grand glacier du trient. C’est magnifique, on avance sur le plateau entouré de sommet. On se régale. On arrive ensuite sur notre dernière montée de la journée, le col des Ecandies à 2800m. C’est une montée raide qu’on décide de faire en crampons. Et enfin, pour rejoindre Champex, on descend par la superbe vallée de Val d’arpette avec 1400m de dénivelé. On passera le nuit à Bourg St Pierre dans un dortoir on se retrouvera en fait seul. Ca sera plus calme.
Le 2 ème jour débute donc à Bourg St Pierre à 1600m pour rejoindre le col du Grand Combin à 3700m. Le début se fait par une belle vallée, avec une rivière à traversée, de hauts sommets, la cabane du Vélan perchée sur la falaise. Ca permet aux jambes de se remettre en chauffe. Ensuite au fond de la vallée on débute les pentes plus raides avec le passage à coté de la cabane de Valsorey. Et pour finir ce sommet, on chausse les crampons pour 600m de pentes très raides. Les cuisses de certains s’en souviennent encore. Au sommet, le plus dur de la journée est fait. Ensuite on prend la direction de la cabane de Chanrion en passant par le col de Sonadon et on fait notre trace sur le glacier du M. Durand. Notre dernière descente dans la vallée à coté du lac Mauvoisin est magnifique, la neige est excellente et tout le monde en profite au maximum pour faire sa trace dans cette poudreuse. Pour finir cette belle journée, il nous reste 200 m de dénivelé pour rejoindre la cabane de chanrion à 2600m. On arrive légèrement de nuit, le site est magique et les gardiens sont très accueillants.
Le 3 ème jour commence par une légère et longue montée sur le glacier du Brenay. On est seul au monde entouré de montagne. Le matin, le gardien nous a conseillé d’éviter l’itinéraire habituel par un passage en col avec une vue imprenable sur le long glacier d’otemma. On n’est pas déçu par le spectacle. Arrivé au pied du col, 15m de paroi alpine nous attend pour pouvoir basculer sur l’itinéraire classique. Après quelques frayeurs et un petit coup d’adrénaline, qu’on se souviendra surement longtemps et l’aide très sympatique des anglais pour nous sortir de cette péripéties, on se retrouve tous sur la longue montée du mythique sommet pigne d’arolla qu’on doit franchir pour cette journée. La vue est exceptionnelle, le vent aussi. On se dépêche de prendre quelques photos, puis on redescend sur l’incroyable cabane des vignettes à 3200m qui est suspendue à la falaise.
Pour le dernier jour, on commence par une montée tranquille, moins pour d’autres, par le col de l’évèque. Ensuite on redescend par une magnifique face pour rejoindre le glacier en dessous du mont Brulé (j’ai perdu son nom). Il y a un peu de monde comparé au 3 autres jours ou on était seul. Mais c’est toujours aussi beau. On arrive au pied de 300m abrupt. Certains montent avec les couteaux, d’autres en crampons et d’autre sans rien, la tête dans les guidons, histoire de faire des globules. A 3800m ça calme. Après la petite descend qui s’en suit, la veille on a décidé de passer par la tête de Valpelline à 3800m. Pour la dernière montée chacun part à son rythme, et ça se transforme vite en une petite compèt, mais avec l’altitude, ça coince pour certains comme moi. Mais l’objectif est atteind avec ce dernier sommet de cette belle balade mythique. La vue sur le mont Cervin est à couper le souffle, de se qui en reste. Et pour finir en beauté, on descend de la tête de valpelline 3800m à Zermatt 1600m. On mettra quelques heures pour arriver à destination. On évitera les crevasses, les séracs gigantesques, les falaises, la chute pour faire rigoler les copains (heureusement j’ai eu le temps de prendre une photo).
Mais car il y a toujours un mais, j’ai raté mon finish sur les pistes de Zermatt, Marco a été le plus fort, j’espère qu’il y aura une belle, ça va farter.
Le retour à la civilisation se fait vers 17h sur le beau et riche village de Zermatt. On peut rentrer chez nous avec pleins de beaux et bons souvenirs. La haute route est magnifique, l’ambiance a été très bonne, on a passé de très bons moments. Et surtout un grand merci a notre guide préféré Fabien O, il est au top.
Fab